- décapitation
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• 1392; de décapiter♦ Action de décapiter. ⇒ décollation. Être condamné à la décapitation. ⇒ exécution.décapitationn. f. Action de décapiter.⇒DÉCAPITATION, subst. fém.A.— Action de décapiter; résultat de cette action. La décapitation de saint Jean. Synon. (liturgie) décollation. Tu peux encore, au lieu d'être écartelé, brûlé vif (...) en être quitte (...) pour le supplice de la décapitation (DUMAS Père, Gentilhomme mont., 1861, I, 3, p. 48).B.— Au fig. Le fait d'enlever, d'anéantir ce qui constitue la partie essentielle, importante d'une chose. Elle [la prussification] révolte les Allemands eux-mêmes qui lui attribuent hautement la décapitation de leur littérature et de leurs arts (BARRÈS, Scènes et doctr., t. 2, 1902, p. 18) :• Il est certain (...) que la capacité révolutionnaire des masses ouvrières a été freinée par la décapitation de la révolution libertaire, pendant et après la Commune.CAMUS, L'Homme révolté, 1951, p. 267.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. decapitacion (EUST. DESCH., éd. Queux de St Hilaire, III, 116). Empr. au b. lat. decapitatio de même sens. Fréq. abs. littér. :16.
décapitation [dekapitɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1392; de décapiter.❖0 Par les décalages moraux qu'ils provoquent, les crimes font naître des féeries (…) la clémence d'une neige qui tombe afin de protéger la fuite d'un voleur (…) les découvertes grandioses du hasard, dont la décapitation d'un homme est le but (…)Jean Genet, Journal du voleur, p. 209-210.3 Fig. (De décapiter, 3.). Destruction, extermination (de qqch. d'essentiel). || L'action des services de police a permis l'arrestation des principaux responsables et la décapitation de cette dangereuse organisation.
Encyclopédie Universelle. 2012.